En février 2016, je démarrais avec engouement et militantisme mon premier blog sur la prévention des violences sexuelles commises à l’encontre des enfants.
Le sujet me tenait plus qu’à coeur car #moiaussi et surtout parce que j’étais devenue mère. Il me paraissait indispensable de transmettre un message aux parents. Et, de trouver sur internet un site ressource en la matière.
Alors, j’ai cherché, lu, décortiqué, extrait, valorisé et je vous écris.
Cette petite phrase toute simple ‘Prévenir, c’est comprendre, Prévenir, c’est dire » et mon dessin de ce petit bonhomme vert appartenant à la famille des Humanitous et prénommé Prévenir, sont devenus mes leitmotiv pour vous livrer encore et encore en mots des conseils, astuces, ressources pour vous aider à protéger vos enfants.
Car, c’est initialement de cela qu’il s’agit, au delà de transmettre à vos enfants des outils pour s’auto-protéger, il s’agit d’abord de vous permettre, à vous parent, de prendre conscience que votre protection réelle et consciente est l’un des piliers les plus fondamentaux pour parvenir à soutenir vos enfants sur le chemin de leur vie et, en particulier, dans le cas où ils seraient victimes de violences sexuelles.
Aucun enfant ne souhaite jamais subir de violences sexuelles, aucun enfant n’y consent jamais. Pour autant, c’est 1 enfant sur 5 en France qui en est victime. Les agresseurs sont les personnes de son entourage direct et avec qui il devrait pouvoir, en principe, être en confiance : père, frère, oncle, cousin, grand-père et parfois aussi mère.
La responsabilité qui pèse sur chaque parent, que j’appelle le parent prévenant, est donc importante.
Le parent prévenant est le garant d’un cadre de communication bienveillant et ouvert avec son enfant. Il est celui par qui l’exemple est donné pour apprendre à respecter son corps, ses ressentis et pour oser dire.
En matière de prévention des violences sexuelles, les objectifs du parent prévenant pourraient être :
- de transmettre à son enfant des messages importants, de les mettre en oeuvre et de les respecter : je te respecte, ton corps t’appartient, tes ressentis te parlent, écoute-les et dis-moi, tes parties intimes que je respecte et que je vais t’apprendre à nommer te sont personnelles, personne n’a à te contraindre à quoique ce soit, ni moi-même d’ailleurs, quand tu me parles, je t’écoute et je prends en compte ce que tu me dis,
- de permettre à son enfant de nous interpeller peu importe le contexte, de nous dire si il vit une situation désagréable, de nous dire si une proximité physique le gêne, de nous dire si quelqu’un a eu un geste, un regard ou un mot déplacé envers lui, de nous dire ce qu’il ressent et que l’on en tienne compte,
- et SURTOUT d’observer et de questionner notre enfant sur ses réactions, son vécu et de lui demander si il a été victime de violences sexuelles, si quelqu’un lui a touché ses parties intimes, si quelqu’un lui a montré ses parties intimes ou si quelque chose lui a été désagréable ou lui a déplu.
Il n’est jamais trop tard pour demander à votre enfant si il a été victime de violences sexuelles.
Il ne sera jamais trop tard pour dire à votre enfant : je te crois, tu as eu énormément de courage pour m’en parler, je vais t’aider.
Ce site est là pour vous aider dans votre démarche et nous rappeler que nous sommes tous concerné.es.
Très juste et essentiel … J’ ajouterais : Il ne faut pas garder les secrets qui rendent tristes. Quand un enfant a parlé : ne pas le questionner davantage et contacter de suite la gendarmerie. L’ omerta ne protège que les criminels …
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