Guérir son coeur est bien la finalité de toute thérapie. Il faut parcourir un certain chemin après avoir été victime de violences sexuelles pour se sentir enfin soulagé. Pas facile. Épineux. Chemin de colère. Fuite. Paralysie. Dissociation. Pleurs. Tristesse. Et puis, au milieu de tout ça, de la joie, des fou-rire, de nouvelles rencontres, des soleils, des matins apaisés.
Guérir son coeur, c’est réunir tout son être à l’amour, son amour inconditionnel pour soi, en dehors de tout autre.
C’est renouer avec l’élan de vie initial, son élan de vie de naissance, peu importe les souffrances ressenties au moment de la sortie du corps de sa mère. C’est se réunifier à soi.
Dans ce chemin de réunification, la sexualité se mue aussi. Elle vient à être transcendée. Elle peut devenir sacrée. C’est l’union en soi de son féminin et de son masculin. Le croisement, l’union, de deux voies, de la puissance féminine et de la force masculine d’être soi.
Je parle souvent dans mes articles de la notion de « parties intimes ». C’est le mot intime qui résonne ici.
Lorsque votre coeur guérit, vous ouvrez la porte de votre intime sacré.
Voir ce bonheur et cet amour inconditionnel que l’on se porte à soi, peu importe le passé, peu importe le futur.
Ce qui compte c’est ce qui vous décidez d’être maintenant. Voici le message.
Tout s’aligne alors, tête, coeur, corps, aura, esprit, âme. Tout devient lumière, votre lumière, intérieure, qui rayonne à l’extérieur.
Votre coeur guérit. Il vous donne cette valeur d’amour pour vous-même. Vous incarnez l’amour inconditionnel initial et présent pour vous-même.
Guérir son coeur, c’est passer de l’espérance de vie, de l’espérance de parvenir à vivre à l’acceptation inconditionnelle de vivre. Vous parvenez alors à vaincre vos peurs pour installer de la confiance en joie perpétuelle. Pas facile de surmonter ses peurs. Mais, petit à petit, pas à pas, vos peurs se font plus petites, elles prennent moins de place, elles deviennent vos alliées et non plus vos ennemies.
Vous ne vous donnez plus une autorisation pour ressentir. Vous sentez. Tout simplement. Vous sentez vos sens en vous, vos sens en émoi, qui guident l’essence de vie en vous. Tous vos sens vous animent.
Au delà de la cicatrice, c’est laisser tomber la gomme, constater les sutures réparatrices, transcender la blessure de votre coeur, l’accepter pour la laisser monter à un autre plan où elle ne résonne plus avec le plan terrestre.
Vous osez alors prendre la plume pour écrire tout votre vécu dans votre autobiographie, avec vos mots à vous. Vous abandonnez et cessez de forcer, vous dévoilez votre puissance d’être.
L’heure de la survie est passée. C’est l’instant-présent de chaque jour à votre vie, à votre propre vie, dans l’ici, en ancre de terre, qui compte.