
Il est parfois difficile de consacrer une part de son budget à des soins thérapeutiques ; même si entrer en thérapie est l’un des pas importants pour aller vers le mieux-être, surtout après avoir traversé des blessures de l’intime.
On en parle peu mais il existe malgré tout des solutions pour vous aider à financer votre thérapie.
D’abord, si vous n’avez aucun budget à allouer à une thérapie, vous pouvez demander un rendez-vous dans un Centre médico-psychologique. Ces centres existent partout en France et peuvent vous être d’une aide précieuse pour rencontrer un psychologue ou un psychiatre qui puisse vous apporter toute son écoute.
S’agissant des mineurs, la loi impose, en principe, une prise en charge à 100% des frais thérapeutiques de tous les enfants victimes de violences sexuelles ; même si le système de soins français ne répond pas à l’ensemble des demandes de prise en charge des enfants ayant été victimes, du fait d’un manque de moyens.
Ensuite, il existe des consultations gratuites proposées par des associations spécialisées. Je parle ici du réseau de consultations proposées par tous les Centres d’information aux droits des femmes et des familles CIDFF. Au sein de ces centres, femmes, couples, enfants pourront être reçus et bénéficier d’une écoute psychologique.
Enfin, il existe l’ensemble des cabinets privés de psychologues, psychiatres, psychothérapeutes et thérapeutes pour lesquels il faudra soit réserver une part de son budget soit solliciter des organismes financeurs.
Parmi ceux-ci, vous pourrez notamment solliciter :
- votre assureur habitation/voiture : il existe souvent des lignes « soutien psychologique » introduites dans les contrats que vous signez avec les organismes d’assurance qui pourront être mobilisées. Je vous invite dans tous les cas à oser contacter votre assureur en expliquant votre choix d’entrer en thérapie pour soigner vos blessures. En argumentant, il est réellement possible d’avoir un lot de séances financées.
- votre assureur scolaire : en fonction des contrats et je pense notamment aux situations de violences sexuelles ou de harcèlement à l’école, vous pouvez bénéficier d’un financement spécifique, par exemple de 10 séances, pour aider votre enfant à se sentir apaisé après avoir vécu de telles violences.
- l’assurance responsabilité civile de votre employeur : si vous avez été victime sur votre lieu de travail, vous pourrez demander à votre employeur de solliciter son assurance pour financer votre thérapie. Là aussi, je vous invite vraiment à oser faire une telle démarche. Prenez également rendez-vous avec votre médecin du travail qui pourra vous permettre d’accéder à, au moins, un rendez-vous avec un psychologue gratuitement.
- votre mutuelle : bien des mutuelles financent à présent des soins de « bien-être », en fonction des options souscrites. Il pourrait être utile de demander ou re-demander précisément à votre mutuelle quel est le montant de remboursement qui peut vous être alloué afin de pouvoir bénéficier d’une thérapie. Il pourra aussi être intéressant de souscrire une nouvelle option qui pourra ne vous coûter que quelques euros par mois mais vous faire bénéficier de 3 séances à l’année par exemple. De même pour chacun des membres de votre foyer.
Vous pourrez aussi, oser solliciter :
- la CAF, des fonds sont alloués à partir de fonds de secours, solidarités, lorsque toute personne traverse des périodes difficiles. Il vous faudra expliquer dans une lettre pourquoi vous sollicitez une telle aide et elle pourra vous être octroyée.
- votre commune et votre département, des aides exceptionnelles peuvent aussi être sollicitées afin de faire financer vos soins de santé mentale.
Tout thérapeute, à partir du moment où il est déclaré, doit pouvoir vous produire une facture des séances dont vous avez bénéficiées. Qu’elles vous servent à vous faire rembourser par un organisme ou qu’elles vous servent à prouver les soins auxquels vous avez du faire appel après les violences ; je pense notamment aux procès en cours, ou à venir, ainsi qu’aux procédures qui pourront être engagées devant la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (pour obtenir réparation de votre préjudice même si il n’y a pas eu de condamnation pénale du ou des auteurs).
Dans tous les cas, osez aussi parler de la dimension financière à votre thérapeute, et cela dès la première séance, afin qu’il puisse vous soutenir et vous orienter au mieux ; aménager les encaissements, les décaler.
Enfin, de manière plus générale, si vous ne pouvez entrer en thérapie par faute de moyens ou parce que vous ne vous sentez pas encore prêt.e, il pourra vous être utile de connaître les associations de votre territoire dans lesquelles vous pourrez trouver des groupes de parole, des permanences d’écoute et ou d’accueil.
Pour cela, je vous invite à :
- contacter la permanence d’écoute nationale, anonyme et gratuite Viols Femmes Informations au 0.800.05.95.95 du lundi au vendredi de 10h à 19h – cette permanence pourra vous mettre en contact avec des associations spécialisées de terrain dans votre département
- contacter une des 67 associations de la Fédération nationale Solidarité femmes
- à consulter la liste des associations qui militent pour prévenir les violences sexuelles et accompagnent des enfants sur la page d’accueil de ce site (colonne de droite) et qui peuvent aussi vous apporter du soutien.
Pour devenir un parent prévenant, découvrir mon histoire et comment j’ai apaisé mes blessures de l’intime :
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