Je rencontre beaucoup de parents qui se sentent démunis pour prévenir les violences sexuelles. Faut-il attendre un âge ? Faut-il tout dire ? Quels mots utilisés ? Quoi dire ? Jusqu’où aller ?
Leurs questions sont nombreuses tant ils veulent bien faire et surtout ne souhaitent pas que leurs enfants soient un jour victime.
Or, on sait aujourd’hui qu’en France et au sein des pays membres du Conseil de l’Europe, 1 enfant sur 5 est victime de violences sexuelles. Alors, existe-t-il réellement un moment pour en parler ? Un moment pour protéger ?
Lorsque je travaillais au Collectif féministe contre le viol, la plus petite victime recensée avant 2 jours.
Alors, je suis convaincue qu’il n’y a pas un bon moment pour protéger son enfant. Tous les moments sont les bons. Il n’y a pas d’âge non plus pour commencer à en parler. A donner les bons mots du corps, des parties intimes. A transmettre des messages de prévention simple. A demander à son enfant comment il va, si on lui a touché ses parties intimes ? Si on lui a demandé de toucher des parties intimes ?
La prévention est une affaire de quotidien. C’est la répétition qui fait la prévention. C’est parce que vous prendrez le temps de répéter des mots que votre enfant va progressivement enregistrer des informations de prévention.
La Campagne que je lancerai le 20 novembre sur internet, via ce site et la page Facebook dédiée a pour objectif de vous soutenir dans cette tâche. Et, croyez-moi, il vaut mieux des mots maladroits plutôt qu’aucun mot du tout. Il vaut mieux tâtonner et essayer, oser, plutôt que se dire que ça n’arrivera pas.
Les violences sexuelles, ça se passe dans nos maisons et les auteurs sont des proches de nos enfants.
Parents, osez en parler. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.