Conséquences des violences sexuelles chez les enfants et les adolescents

Protéger un enfant contre les violences sexuelles, c’est comprendre, admettre et défendre le fait que l’enfant n’est JAMAIS responsable des violences sexuelles commises à son encontre. Seul l’agresseur est responsable.

Les conséquences des violences sexuelles commises à l’encontre des enfants sont très graves.

Outre les traumatismes, les enfants peuvent et ont souvent des séquelles physiques :

  • hématomes,
  • fissures vaginales,
  • fissures anales,
  • béances
  • MST, HIV,
  • paralysies,
  • mutilations

Il existe aussi d’importantes conséquences psychotraumatiques spécifiques aux violences sexuelles. Sur ce point, le site Mémoire Traumatique du Dr Salmona dont nous reproduisons ci-après les quelques éléments indicateurs est à consulter tout particulièrement.

Chez l’enfant les troubles psychotraumatiques spécifiquement liés aux violences sexuelles sont :

a) Des comportements sexuels inappropriés: masturbation compulsive, exhibitions, auto-mutilations sexuelles, comportements et des propos sexualisés, dessins et des jeux sexualisés compulsifs, agressions sexuelles sur d’autres enfants.

b) Un changement brutal de comportement: apparition d’un état d’agitation, de tristesse avec des propos dépressifs, repli sur soi, mutisme, pleurs, mises en danger avec accidents à répétitions, agressivité …

c) Des symptômes régressifs, avec développement d’une grande angoisse de séparation, réapparition de comportements qui avaient disparu en grandissant comme sucer son pouce, parler bébé, se balancer, faire pipi au lit, avec une perte de l’autonomie…

d) L’apparition soudaine de comportements de peurs et de phobies, peur du noir, de certains adultes et de certaines situations, peur d’être enfermé, peur de la toilette, d’aller au WC. Il peut également y avoir une phobie sociale, une phobie de l’école, des attaques de panique…

e) Des douleurs, des lésions et des symptômes génito-urinaires et anaux, des douleurs et des troubles digestifs et alimentaires : constipation, encoprésie (faire caca dans sa culotte), nausées, vomissements, anorexie et/ou boulimie…

f) Des troubles du sommeil, de la concentration et de l’attention, des troubles cognitifs avec une chute des résultats scolaires, et un arrêt des activités extra-scolaires…

Chez l’enfant, à l’adolescence, d’autres troubles psychotraumatiques spécifiquement liés aux violences sexuelles peuvent en plus apparaître :

a) Des conduites à risques :nombreuses mises en danger entraînant des accidents à répétition, jeux dangereux, actes de délinquances, violences aiguës, conduites addictives (alcool, tabac, drogues, jeux internet, sites pornographiques), fugues à répétition, conduites sexuelles compulsives à risque, avec multiplication des partenaires, parfois des inconnus, sans protection, voire des situations prostitutionnelles, grossesses précoces, IVG à répétition, départ précoce du domicile familial, avec un risque élevé de subir de nouvelles violences.

b) Des conduites auto-agressives :tentatives de suicides répétées, auto-mutilations (scarifications)

c) Des troubles de l’humeur, des troubles phobo-anxieux et des troubles de la personnalité: douleur morale intense, idées suicidaires fréquentes, isolement et retrait, comportements de peur et d’évitement phobique, crises d’angoisse, refus de la sexualité, refus de grandir et de devenir adulte, sentiment d’étrangeté, d’être différent et incompris, perte de confiance, mauvaise estime de soi, troubles de la personnalité de type border-line…

e) Des troubles des comportements alimentaires et des troubles du sommeil(insomnies, réveils nocturnes, cauchemars)…

f) Des échecs scolaires :phobie scolaire voire abandon scolaire, absentéisme scolaire, troubles de la concentration, de l’attention et de la mémoire.

g) Des symptômes somatiques fréquents : fatigue chronique, céphalées, cystites à répétition, règles très douloureuses, douleurs pelviennes, ballonnements, nausées et vomissements, palpitations…