#StopViolences : pour que notre société française soit bienveillante

« Outre la colère, je ressens de l’espoir parce que
 je crois profondément en la perfectibilité de l’être humain »
Chimamanda Ngozi Adichie
Notre société doit changer.
Face aux affrontements entre une partie de la société civile et les policiers, le constat est clair : notre société française est vérolée par la violence.
Notre société ne peut plus fermer les yeux sur cette tragédie des français : partout, encore, la violence ne cesse de se répandre. Partout, encore, des personnes sont violentes.
Alors, il va falloir oser. Il va falloir prendre des décisions. Il va falloir voter.
Un pas doit être franchi pour faire progresser notre société vers plus de bienveillance et pour cela, c’est au cœur des familles que l’empathie et la non-violence doivent s’inscrire.
Chaque année en France, 800 000 enfants naissent. Il est temps de leur donner une société nouvelle, une société qui s’est regardée en face et a constaté son désastre.
Nos vies ne peuvent plus être faites d’affrontements physiques et de décharges de violences incessantes. Nos vies ne doivent plus supporter aucune violence.
Nos vies valent la peine, à chaque instant.
Ce n’est pas un appel sécuritaire, ce n’est pas un appel à la fronde, ce n’est pas un appel à la domination, c’est un appel à la paix.
Nous devons déraciner la violence là où elle commence. Nous devons incarner un changement pour les générations à venir. Cessons de poursuivre notre chemin sous l’emprise du pouvoir du plus fort et de la loi du talion.
Inscrivons dans nos lois que l’ensemble des violences commises envers les enfants sont strictement interdites et, en particulier, celles commises au sein des familles. Dénonçons, sanctionnons et réprimons l’ensemble des atteintes faites aux enfants. Donnons leur la chance de grandir paisiblement, dans une nouvelle société bienveillante, qui croit que chacun est capable de faire cesser en lui la colère montante et de réprimer à l’encontre de quiconque toute forme de violence.
Engageons-nous :

 

  • Un projet de proposition de loi visant à abolir les violences faites aux enfants, a été présenté, il y a peu, à la presse et est défendu par trois de nos députés > mettons-le au vote !
  • Intégrons aux programmes scolaires et à tous les niveaux, 1h par semaine de communication non violente > préparons le projet ou la proposition de loi et votons la avant la prochaine rentrée !
  • Les enseignants peuvent jouer un rôle à la rentrée 2016 :
    • En maternelle, apprenons aux enfants à gérer leurs émotions – beaucoup d’exercices et d’outils sont disponibles, il ne suffit que d’une impulsion politique pour intégrer cette nécessité dans les pratiques car elle est en cohérence avec les programmes
    • En primaire, développons l’esprit d’équipe et de solidarité – les enseignants peuvent consolider et renforcer tous les travaux à réaliser en groupes, là encore, cela ne demande qu’une impulsion politique, pas besoin de modifier les programmes
    • Au collège et au lycée, appliquons strictement l’ensemble des dispositifs de prévention déjà prévus dans nos lois. Faisons en sorte que l’ensemble des chefs d’établissements scolaires s’y engagent fermement.
  • Les parents peuvent décider de s’engager dans ce virage de notre société en faisant appels aux professionnels de la petite enfance et de l’enfance :
    • pour les enfants jusqu’à 6 ans, contactons les puéricultrices de PMI. Elles sont spécialisées et formées pour accompagner les parents dans les bonnes pratiques.
    • pour les enfants de plus de 6 ans, contactons les professionnels de la protection de l’enfance de nos départements et mobilisons-les pour obtenir des conseils de bonnes pratiques éducatives.
    • nous pouvons aussi consulter en ligne deux pages qui donnent des outils pour éduquer avec bienveillance : éduquer sans violence et apprendre à apprendre à être bienveillant
    • nous pouvons rencontrer d’autres parents au sein des relais de parents de nos villes, auprès des médiathèques, bibliothèques, ludothèques ; nous pouvons engager des discutions avec des assistantes sociales, des éducatrices et toute personne susceptible de nous apporter du soutien dans notre parentalité.
  • Les membres des familles peuvent changer leurs attitudes :
    • osons être bienveillant avec chaque membre de nos familles et tout particulièrement les enfants
    • osons être dans l’empathie avec quiconque
  • A chaque instant, essayons de nous mettre à la place des autres et accompagnons au mieux les personnes avec qui nous avons des contacts.

 

Osons prendre la bonne décision. Notre société doit changer. Notre société française va changer.
Dessinons la bienveillante et maintenant !
Aller plus loin :
– Oui, la nature humaine est bonne d’Olivier Maurel
– Plaidoyer pour l’altruisme de Matthieur Ricard
– Nous sommes tous des féministes de Chimamanda Ngozi Adichie